đ 4 juin 1996. Ariane 5 dĂ©colle de la base de Kourou. 37 secondes plus tard, le lanceur explose avec Ă son bord des expĂ©riences scientifiques. Aucun humain n’Ă©tait Ă bord, fort heureusement. A qui la faute ? A la gestion du logiciel dans le programme.
đ Une exception non rattrapĂ©e a provoquĂ© une conversion incorrecte, puis un arrĂȘt des systĂšmes du gyroscope. Ce logiciel avait Ă©tĂ© portĂ© d’Ariane 4 vers Ariane 5 sans avoir Ă©tĂ© retestĂ©. La faute Ă qui ? Comme dirait Jacques Ellul, Ă personne car le processus Ă©tait trop complexe pour dĂ©signer un coupable. Nous pouvons cependant dĂ©signer des suspects.
đ„ Les dĂ©veloppeurs ont fait une erreur. Elle Ă©tait dormante sur Ariane 4 et ne s’est dĂ©clenchĂ©e qu’une fois le logiciel portĂ© sur Ariane 5. Ils ne pouvaient pas l’anticiper, les tests Ă©tant incapables de prouver l’absence de bugs. Elle aurait pu ĂȘtre Ă©vitĂ©e par l’usage d’un langage plus fortement typĂ©, mais ils n’ont probablement pas eu le choix.
đ§Ș Les testeurs pourraient ĂȘtre coupables, mais ont-ils eu le budget et le temps de revĂ©rifier tous les systĂšmes portĂ©s d’Ariane 4 Ă Ariane 5 ? Le rapport indique qu’il n’y a pas eu de tests de cette partie, sans en indiquer la cause.
đȘ Comme d’habitude c’est la faute au process, donc Ă personne, sauf Ă la responsabilitĂ© individuelle, Ă©ventuellement.
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SOURCE
Bashar Nuseibeh. 1997. Ariane 5: Who Dunnit? IEEE Softw. 14, 3 (May 1997), 15â16. DOI:10.1109/MS.1997.589224